Livre or Lettre à Moïse

 
 

Emmanuel Le Vagueresse.

Professeur d’université

J'ai lu avec passion et émotion ta "Lettre à Moïse" qui, avec pudeur, malgré les énormes recherches que tu as menées sur tes ascendants, raconte à la fois une époque, enfin, plusieurs, dans différents espaces, et une famille, des sources intimes et collectives, une construction de soi, "ton héritage", en quelque sorte, et celui de tout un peuple pas épargné par la folie et la jalousie destructrices des hommes. Il n'y a qu'un défaut : que ce ne soit pas plus long ! Mais on comprend ta démarche, où rien ne se dilue dans la longueur, c'est comme une conversation amicale autour d'un café serré, comme les chapitres de l'ouvrage. Reste que, à la fin du livre, on n'a pas envie de quitter ces personnages/personnes, tant tu sais, de ta belle plume que l'on reconnaît facilement, leur (re)donner vie, humanité et caractère.

Françoise Schwab.

Historienne

J’ai, par inadvertance, effacé tous mes mails ce qui ne justifie pas complètement mon retard à vous dire tout le plaisir que m’a donné votre dernier livre… Il fait écho à bien des souvenirs de mon passé lorrain et alsacien et les noms cités, pour certains, me sont bien familiers. Nous en parlerons plus longuement de vive voix. Ce “ monde d’hier” est précieux, vous l’avez fait revivre de belle manière en suscitant souvent l’émotion et le désir de nous y référer encore. Le souvenir des morts est la mémoire des vivants a pu dire mon maître (Vladimir Jankélévitch).

Claire Bertucat

Cadre d’entreprise

Ton livre comme je m’y attendais est passionnant.

Jean Michel Saussois

Professeur émérite à l’ESCP

Remi Huppert n’en est pas à son premier roman. Son dernier livre révèle l’auteur à la recherche de son origine. Une origine jamais explicitée dans une famille où le non- dit pèse. Un couvercle lourdement fermé par un père claquemuré dans le silence et qui balaye d’un haussement d’épaule les questions du fils. A quoi bon savoir, oui à quoi bon poser des questions que personne dans la famille ne se pose.
L’aquabonisme comme chiendent de l’esprit comme le note l’auteur qui note aussi que l’ignorance est le pire des maux.
L’écriture est ferme, les phrases sont denses, la saga familiale est
reconstruite avec délicatesse et précision, la petite et la grande
histoire sont subtilement mêlées. Un roman familial incarné.

Didier Lagarde.

Radio France

Comme toujours, à chacun de tes ouvrages, j’y ai pris beaucoup de plaisir. Le parcours de ton protagoniste et de ses ascendants m’a passionné, traversant et affrontant dignement toute une série d’épreuves, comme la haine, le rejet, l’exclusion. Leur foi en la vie et leur force mentale sont incroyables ! Je suis admiratif de ton travail de documentation qui ajoute une profondeur et une authenticité au récit. Et puis, cet amour de la France me touche !

Michel Alexis Gras

Cadre dirigeant d’entreprises.

J'ai sincèrement adoré ton livre, sa franchise, son écriture - si travaillée et concise- mais aussi parce que, outre la chronique " familiale ' , il m'a fait replonger dans les univers biographiques ou imaginaires de tous ces merveilleux écrivains juifs de ces régions d'Europe Centrale, Arthur Schnitzer, Franz Werfel, Joseph Roth , les 2 frères Singer, et même Aaron Appelfeld - que je découvrais et dévorais à une époque de ma vie... Puis, je me suis amusé à relever quelques points- très très légers - de coïncidence avec mon propre parcours ...Par exemple : Page 27, Gyöggy Cziffra fut le premier disque que m'offrit mon père, je devais avoir 11/12 ans avec ses interprétations - à la tsigane - des deux rapsodies de Liszt et dont je fatiguais les oreilles de la famille en essayant vainement de jouer les premiers passages de la deuxième .., Des années plus tard, je suis allé à un concert qu’ il donnait au théâtre des Champs Elysées, concert qu’ il dut, trop fatigué, malheureusement interrompre...Page 112 apparaît le parfumeur François Coty dont non seulement j'ai travaillé avec son petit neveu et mais aussi ait eu, pendant 2 ou 3 ans, mon bureau dans " les anciennes usines COTY ", situées, à l'époque, à la sortie du pont de Suresnes ... Enfin, page, 133 apparaît un certain Eddy Palacci , nom de famille, par mariage d'une de mes sœurs : mon beau-frère, centralien et pas du tout pratiquant, à l'inverse du reste de sa famille marseillaise. Son père y était arrivé de Turquie. Les Palacci venaient pour la plupart d'IZMIR, ville commerçante que les Grecs occupèrent quelques mois - profitant du déclin de l'empire turc à la fin de la 1ère guerre mondiale. La vengeance d'ATATURC fut terrible, massacrant grecs, arméniens et juifs, ces derniers émigrant à Marseille ou au Caire (dont le dénommé Eddy, peut -être un lointain parent de ceux de Marseille ..). Je ne sais si mon neveu Damien Palacci, partenaire chez Bain, éduqué laïquement par père et mère, aura un jour la curiosité de partir comme toi à la recherche de ses sources juives non pas de Hongrie mais de Turquie " et surtout d'en faire une belle œuvre littéraire ? ...." I have no idea ! "

Voilà, mon cher Rémi, ces quelques "petits et légers points " communs relevés ici ou là dans ton très personnel beau livre. L'un semble toutefois plus sérieux - et je pense assez fréquent - celui " père mutique " : Si ton père avait rencontré le mien …on n'aurait probablement pas entendu une mouche voler !

Elisabeth Ladurie

Architecte- décoratrice

Ta lettre à Moise est émouvante lorsque tu évoques ton père, en début comme en fin de livre, tout comme ce grand-père,auquel tu rends visite religieusement ,sans pouvoir vraiment échanger. L’attitude de ton père est anachronique avec celle de notre époque ,dans le sens où , à l’arrivée de ton grand-père en France, on taisait sa judéité, on voulait s’assimiler , se franciser au plus vite. C’est tout l’inverse aujourd’hui...

Je découvre aussi le refuge qu’a été Dieulefit en Drôme protestante, pour ton grand-père pendant la guerre , comme pour beaucoup de juifs ou de résistants, ou les deux à la fois; c’est à quelques km de chez nous.

Et puis, on comprend que tu sois resté sur ta faim lors de ce voyage hongrois, tant désiré , entrepris à contrecoeur par un père qui avait coupé délibérément les ponts de ses origines. Merci de ce voyage dans le temps de ta famille paternelle, il est émouvant.