Revue de presse

 
 

J’ai beaucoup aimé ce nouveau livre, Au palais du Ciel, qui a évidemment une valeur particulière et fait naître une émotion particulière. On retrouve dans ce sixième livre « de fiction », disons (pour le différencier des essais) les mêmes qualités que Destin d’un Juif de Chine, qui m’avait déjà bluffé par son écriture poétique, des qualités qui m’avaient fait dire, si je m’en souviens bien, que le style de Remi Huppert s’était encore amélioré depuis Mourir à Grenade, par exemple, qui était déjà très réussi. Ici, l’esthétique créée par le langage et la construction fine et solide du précédent sont confirmés et l’histoire de Xiuli nous emporte par son souffle et son écriture personnelle, originale, entre précision et lyrisme, rigueur et inventivité. Elle nous émeut, et le lecteur anonyme ne peut être, lui aussi, que bouleversé par ce « destin d’une Chinoise (… et d’un Juif) ». On tremble pour l’héroïne, on s’identifie, chacun à notre façon, à ses douleurs d’enfant ou de jeune personne, on a (à nouveau !) envie d’aller à Harbin, décidément, pour fouler l’Île du soleil ou prendre un verre au Moderne, on a envie de se replonger dans l’Histoire de la Chine – car c’est aussi un livre « d’Histoire » et pas seulement d’histoires. ELV.